Les infections respiratoires à germes atypiques sont des infections qui n’ont pas les caractères d’une pneumonie franche, la pneumopathie atypique a un début progressif parfois dans contexte épidémique, la symptomatologie clinique est pauvre. Une étude rétrospective sur 9ans (2005–2013) réalisée au niveau de la clinique des maladies respiratoires du CHU Mustapha, concernant 8 cas, tous de sexe masculin, la symptomatologie a été précédée par un syndrome grippal dans 75 % des cas, la fièvre dans 50 % des cas, des troubles neurologiques (confusion mentale) dans 37.5 % des cas.
L’hyper-leucocytose a été retrouvée dans 75 % des cas. Une insuffisance rénale fonctionnelle avec hyponatrémie dans 2 cas. L’antigénurie légionelle a été faite pour 8 patients, dont 5 étaient positives, la radiographie thoracique a été réalisée chez tous les patients.
Le traitement probabiliste était une bêta-lactamine, puis adapté selon les résultats de la sérologie, et l’antigénurie un macrolide (érythromycine : 3g/j) dans 5 cas, une quinolone (ofloxacine : 400mg/j en IV lente) dans 2 cas, une association : macrolide avec quinolone (erythromycine : 3g/j+ofloxacine : 400mg/j en IV Lente) dans un cas.
La guérison a été obtenue dans 100 % des cas.
Une pneumopathie d’allure atypique n’écarte pas l’éventualité d’un pneumocoque. L’antibiothérapie d’allure probabiliste doit cibler en premier le pneumocoque. Le traitement de choix est un macrolide ou une quinolone, ou l’association des deux.
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Publié par Elsevier Masson SAS.